Mathieu Merlet-Briand, Miyo Van Stenis, Elisabeth Caravella, Kamilia Kard, Pedro Morales Vidéo here
commissaire: Carlos Sanchez-Bautista
Vernissage le Samedi 14 Janvier 2017 de 18h à 20h
Exposition du Samedi 14 janvier jusq’au mercredi 18 janvier 2017

(image: Knife Island by Miyo Van Stenis)
MOMENTS Group Show ARTPLATEFORME propose un voyage au cÅ“ur des moments, des instants, du temps, ce substantif « indéfini et homogène dans lequel se situent les êtres et les choses et qui est caractérisé par sa double nature, à la fois continuité et succession. » Entre un passé et un présent aux aspirations nouvelles nous poursuivons notre recherche dans l’art numérique afin de contribuer à la l’affirmation des Å“uvres digitales et post digitales Pour cette occasion nous accueillons de jeunes artistes matérialisateurs du temps que nous connaissons déjà bien et qui n’en sont pas à leur coup d’essai :
Mathieu Merlet Briand est artiste chercheur à EnsadLab au sein du programme Reflective Interaction, enseignant en digital média à l’EnsAD et en BTS à blanche de castille (78). Il vit et travail à Paris. Il est diplômé de l’EnsAD en design produit en 2013. Pendant son cursus il a bénéficié d’un voyage d’études à L’ECAL en suisse.
Son travail se focalise sur l’étude d’une matérialité numérique. Au travers d’une démarche théorique critique et expérimentale, il cherche à questionner notre rapport contemporain au digital, à faire émerger des interférences perceptives et tangibles inhérentes à ces technologies.
Miyö Van Stenis est né en 1989 à Caracas (Venezuela).
Son travail explore de manière esthétique les interfaces technologiques, les systèmes d’exploitation, les logiciels et autres dispositifs impliqués dans la routine quotidienne d’internet.
L’intérêt existant dans la représentation de la relation entre des humains et des machines, la poésie et la science informatique, transforme la quête de l’artiste en un travail expérimental où la machine s’exprime, comme une sorte de reflet hyperbolique de son monde. Il en résulte une action performative dont la valeur réside dans l’action humaine et qui crée un point de rencontre entre l’homme, la machine, l’erreur et le désir indéniable de beauté poétique.
Élisabeth Caravella est une artiste vidéaste française née en 1986. De nature autodidacte, elle s’initie dès l’adolescence à la vidéo, au net art et à l’image de synthèse. Son intérêt pour les arts numériques l’amène en 2007 à suivre un cursus artistique à l’École Européenne Supérieure de l’Image (EESI). Elle y réalisera notamment Coup de fil anonyme (2009), un film expérimental animé sous le logiciel Photoshop. En 2010, elle s’intéresse à la motion capture et à la stéréoscopie et réalise Pianocktail, un court-métrage d’animation en relief qui remporte le premier prix du Film Hors Normes à la Géode. Elle poursuit ses études aux Arts Décoratifs de Paris et réalise Il n’y a pas de route (2011), un autoportrait vidéo mêlant documentaire et installation. En 2012, elle entre au Fresnoy et fait la rencontre de Miguel Gomes et de Robert Henke (alias Monolake). Elle réalise pour sa première année le court métrage de fiction Une pâte brisée, une histoire sans drame (2013) puis Howto (2014), un tutoriel vidéo adapté au cinéma.
Kamilia Kard travaille le digital, les images statiques et animées, elle les transforme en GIF, sites, impressions, vidéos et installations. Son intérêt pour les images classiques et traditionnelles – qu’elle trouve dans l’immensité des archives disponibles sur Internet – est quasiment toujours à rapporter à des histoires, des souvenirs et des sentiments personnels. Dans son Free Falling Bosch, l’artiste se réfère au Jardin des Délices de Jérôme Bosch pour offrir une représentation dynamique d’une problématique contemporaine : le sentiment de vertige procuré par un monde sans fin, un océan d’informations prenant sa source dans l’infini scrolling, ainsi qu’une instabilité du système politique, économique et social. D’autres œuvres de Kard dénotent de sa prédilection personnelle pour l’école russe et hongroise du XIXe siècle, où les peintures historiques et les comtes princiers sont déjà envahis d’images « contemporaine » liée à la fantaisie, au « soft porn » et au jargon du web, mises en avant au moyen de références à la culture populaire, mêlées à d’autres composants plus personnels habituellement transmis à travers la peinture.
Pedro Morales est un pionnier de l’art numérique en Amérique Latine. « La Mirada » (vers 1989), réalisée entièrement sur PC 8088, est une des premières œuvres d’art numérique connues de cette région. Elle s’est vue décerner le premier prix à un concours local autour du thème du recyclage. Son installation « la Mirada » recycle les souvenirs des maisons de son enfance, explore les espaces intimes du foyer à l’aide de tous nouveaux médias.
Depuis dix-huit ans, l’étude de Morales sur les arts visuels a toujours conservé comme thème principal de son œuvre digitale le foyer, les espaces et les êtres ci-présents. Il se sert de formes géométriques fractales pour représenter les carreaux au sol, les icônes religieuses et les paysages tels qu’on les voit à travers la fenêtre. Il sculpte la beauté à partir de la technologie pour montrer le foyer qui nous définit comme humains.
Morales a étudié en profondeur la stéréographie à travers ses propres volumes virtuels, objets tridimensionnels et chiffres, libérés de tous les fils et écrans, quoique inaliénable à leur nature digitale. Il fallut 10 ans à Morales pour montrer le résultat d’une telle recherche dans ses œuvres plus récentes. « Bordados Porno » est la conséquence d’un long isolement créatif, un pas en avant qui ose définir une nouvelle frontière à l’art numérique, une révision des limites en défiant les possibilités de la réalité virtuelle.
Il est lauréat de nombreux prix prestigieux en Amérique Latine et internationaux (ARCO Madrid, Ars Electronica, etc.).
12, Rue de Thorigny 751003 Paris